Monday, May 13, 2019

Colloque : Les mots de la critique littéraire au XIXe siècle

Les mots de la critique littéraire au XIXe siècle

les 20 & 21 juin à la Maison de la Recherche - Salle D040





Jeudi 20 juin


9h45 : Ouverture du colloque 

Présidence : Didier Alexandre

10h : Alain Vaillant (Université Paris-Nanterre) : « Histoire ou critique de la littérature ? À la source d’un malentendu fondateur »
10h45 : Annie Petit (Université Paul-Valéry) : « Émile Littré, un critique littéraire aux multiples visages »

Pause

11h45 : Jérémy Naïm (Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle/THALIM) : « L’action de l’influence »
12h30 : Marine Riguet (Sorbonne Université/Labex Obvil) : «  Le milieu, un concept nomade » 

Déjeuner

Présidence : Alain Vaillant

14h30 : Azélie Fayolle (UPEM) : « Du germe de blé au virus. Métaphores naturalistes et critique biblique chez Ernest Renan »
15h15 : Lucien Derainne (Université de Saint-Étienne) : « Querelle de mots et "critique de choses". Le terme observation dans la critique, de Chasles à Lanson »

Pause

16h15 : Glenn Roe (Sorbonne Université/Labex Obvil) : « Lanson et les humanités modernes »
17h :  Didier Alexandre (Sorbonne Université/Labex Obvil) : «  Une ontologie du discours de critique littéraire ? »


Vendredi 21 juin


Présidence : André Guyaux

10h : Andrea Schellino (Institut catholique de Paris/ITEM) : « Sainte-Beuve par lui-même »
10h45 : Romain Jalabert (Sorbonne Université/Labex Obvil) : « Sainte-Beuve par les humanités numériques »

Pause

Présidence : Annie Petit

11h45 : Emmanuelle Kaës (Université de Tours) : «  Enjeux de l’épithète dans le discours critique du XIXe siècle »
12h30 : Motasem Alrahabi (Sorbonne Université/Labex Obvil) : « Le rôle des adjectifs dans l’expression du jugement critique »

Déjeuner

Présidence : Glenn Roe

14h30 : Julien Schuh (Université Paris-Nanterre/Numapresse) : « Le nom d’auteur comme notion critique : évolutions et réévaluations sémantiques »
15h15 : Nejma Omari (Université Paul-Valéry/Numapresse) et Marie-Ève Thérenty (Université Paul-Valéry/Numapresse), « Du journal au recueil : poétique du support et variations du vocabulaire »
16h : Pierre-Carl Langlais (Numapresse) : « Les réécritures de la réception : essai de lecture distante comparée des romans et des critiques numérisées du XIXe siècle. »

17h : Conclusion du colloque

Ecole d'été de cartographie et de visualisation

École d'été de cartographie et visualisation 2019 à l'ENSSIB

1er au 3 juillet 2019


Pour s'inscrire : https://www.enssib.fr/inscription-ecole-ete-cartographie-visualisation


Le projet reste de développer le dialogue entre géographes et informaticiens, ainsi qu'avec les physiciens, historiens, épistémologues, designers, artistes, écrivains et toutes les personnes engagées dans des productions visuelles et dans une réflexion sur la notion de preuve graphique. Comme les années précédentes, les échanges déborderont du strict cadre universitaire en laissant la parole aux personnes d'autres univers (associations, écoles d'art, entreprises, etc.) et de tous statuts.
Les principales thématiques de ce cru 2019, à l'instar des précédents, peuvent se décrire de la façon suivante.
  • Implicites épistémologiques d'une méthode graphique: par exemple, le privilège accordé aujourd'hui aux graphes de réseaux sociaux face aux analyses factorielles, qui peut signaler un refus (ou une impossibilité, du fait de l'absence de données) d'intégrer des variables socio-professionnelles stables mais négligeant l'environnement des enquêtés; voire une focalisation sur l'instant au détriment d'interactions ou de pratiques sur le moyen terme.
  • À l'inverse, explicitations épistémologiques rendues possibles ou stimulées par le graphique au sens large: carte, visualisation, schéma ou écriture planaire. Par exemple quand une production a priori banale ou culturellement répandue invite à s'interroger sur les interactions entre technique et pensée (cf. l'algèbre de Descartes) ou à prendre conscience du fait que le langage ne peut tout appréhender (limites de la phénoménologie): qu'une écriture déborde le langage et que l'appréhension du monde passe par l'élucidation de ses effets et par la consolidation de ses fondements.
  • La question de la fiabilité de la représentation reste centrale, au plan scientifique comme politique. Au plan scientifique car de nombreux graphiques sont en fait des projections sur un écran ou sur une page d'objets et de relations plongés par nécessité topologique en des espaces de dimensions parfois très grandes; ce qui pose des questions de confiance à leurs auteurs comme à leurs lecteurs. Au plan politique, rappelons que toute carte de la Chine est insatisfaisante pour les autorités de ce pays ou de ses voisins. Cette situation peut se généraliser à la publication de cartes ou réseaux destinés à un grand public pas toujours au fait des précautions méthodologiques à prendre pour lire de telles images.
  • Les apports heuristiques de telles représentations sont aussi au coeur de ces journées: pour infirmer ou confirmer des hypothèses, affiner des problématiques, expliciter une démarche épistémologique.
  • De façon analogue, les façons dont les disciplines s'empruntent des méthodes, des problématiques et se réapproprient des questionnements déjà élucidés par le passé restent centrales. Au-delà d'une compétition qui mérite d'être précisée de façon détaillée (et historicisée), nous préciserons aussi les appels au dialogue, par exemple quand des informaticiens tendent la main à des designers ou des sociologues. L'intérêt de la cartographie et de la visualisation, en ce début de siècle, est aussi de montrer le «pouvoir des sens» (de l'oeil) et de l'intuition quand une question scientifique résiste au déroulement simple d'équations ou de catégorisations. Ici, le retour à l'épistémologie et au fondement du raisonnement se manifeste: «qu'est-ce qu'une représentation?» nous demandait l'an dernier Patrick Flandrin.
  • Les débats sur les liens entre carte et territoire, étendus aux questions de spatialité et de territorialisation de l'internet (et du numérique) restent aussi privilégiés, dans la mesure où ils nous permettent d'expliciter le lien entre ce que nous croyons relever du réel et ce que nous en voyons ou dessinons.
Conférences, tables rondes, présentations originales alterneront avec des ateliers spécifiques dédiés à la production de cartes et graphiques, à leur sémiologie, à leurs esthétiques.