Saturday, December 14, 2019

Appel à communications - Colloque "Visualités et visualiations du texte littéraire en régime numérique" (date de soumission: 3 février)

APPEL À COMMUNICATIONS
Visualités et visualisations du texte littéraire en régime numérique


Colloque international

17, 18 et 19 juin 2020

Université de la Sorbonne nouvelle

UMR THALIM (Sorbonne nouvelle / CNRS)



Date limite de soumission des propositions : 3 février 2020

Date de notification des propositions retenues : 17 février 2002


Les propositions, de 200 à 300 mots, sont à envoyer à l’organisateur avant la date limite, accompagnées d’une rapide notice bio-bibliographique.


Organisation
  • Pascal Mougin – pascal.mougin@sorbonne-nouvelle.fr
Comité scientifique
  • Michel Bernard – Sorbonne nouvelle / THALIM
  • Serge Bouchardon – Université de technologie de Compiègne
  • Johanna Drucker – Université de Californie à Los Angeles
  • Ioana Galleron – Sorbonne nouvelle
  • Alexandre Gefen – CNRS / THALIM
  • Pascal Mougin – Sorbonne nouvelle / THALIM
  • Alexandra Saemmer – Université Paris 8
  • Stéphane Vial – Université du Québec à Montréal
Présentation
Le numérique offre à la littérature de nouveaux environnements et outils d’écriture, de nouvelles modalités d’édition d’œuvres imprimées et de fonds d’archives, ainsi que de nouveaux moyens d’investigation sur les textes et l’histoire littéraire.

Dans tous les cas, l’« ontophanie numérique » (Vial 2013) accroît l’importance du visible dans le lisible. Qu’il soit nativement numérique ou provienne d’une numérisation, le texte sur écran ne s’en tient plus systématiquement au mimétisme prudent des standards de l’imprimé littéraire, lequel, depuis le xixe siècle, limite le plus souvent les variations visuelles et privilégie une typographie censément « neutre » (Richaudeau et Binisti 2005), au nom d’une conception idéaliste de la littérature détachant l’essence du texte de sa réalisation spatiale et concrète (Mougin 2019) – les contrexemples, de Mallarmé à Roubaud en passant par la poésie visuelle et concrète, faisant figure d’exception. Requis par la plasticité du numérique et sa « matérialité » spécifique (Hayles 2012), les écrivains du web comme les concepteurs d’éditions électroniques explorent les options visuelles offertes par l’écran et les fonctionnalités correspondantes. De même, là où les études littéraires traditionnelles reposaient presque exclusivement sur le discours et l’abstraction, les approches computationnelles – textométrie, distant reading – donnent lieu à des « imageries littéraires » inédites (Gefen 2015) pour la présentation des données procurées par les algorithmes : cartes, arbres et graphes (Moretti 2005), nuages de mots et autres schémas de réseaux venus de la statistique, de la linguistique de corpus et des sciences de l’information.

Les nouvelles visualités comme les nouvelles visualisations du littéraire rapprochent les auteurs et les chercheurs concernés des concepteurs de sites et d’applications, des graphistes, infographistes et des artistes visuels. Elles suscitent de nouvelles collaborations, des tuilages ou des cumuls de pratiques, voire une redéfinition des fonctions et des positions au gré, idéalement, des aspirations et les compétences de chacun.

Une des conséquences de cette situation est le rôle croissant joué par les interfaces. Si le phénomène caractérise, bien avant la littérature, tous les domaines affectés par le numérique, la recherche s’intéresse depuis quelques années aux enjeux de la conception des interfaces dans les sciences humaines et sociales (Thély et al. 2012, Vial 2016, Masure 2017) et distingue trois types de design en la matière, correspondant aux trois strates historiques des humanités numériques (Citton 2015) :

Un premier design par défaut, administratif et minimal, est celui des interfaces graphiques à base de gabarits, styles et thèmes préformatés et interchangeables, conçus comme le moyen d’une présentation neutre ou décorative, en bout de chaîne et à moindres frais, des fonds numérisés ou des résultats des recherches computationnelles.

Un second design, plus créatif, remet en question le primat accordé à l’ingénierie informatique et fait valoir les enjeux de la visualisation. De fait, l’interface d’un outil de recherche suggère des usages et des scénarios d’interrogation – une interface mal conçue pouvant condamner un projet d’humanités numériques dès lors que celui-ci suppose une collaboration entre concepteurs et utilisateurs. D’autre part, les résultats de la fouille des données n’ayant pas en eux-mêmes de formes visuelles intrinsèques, leur représentation implique des choix esthétiques qui font sens et sont constitutifs de la production des savoirs. Parce qu’il conditionne des expériences inédites des contenus, aide le chercheur à se dégager de ses présupposés et stimule sa créativité, le visuel peut être un facteur de sérendipité. D’où la nécessité de penser tout projet de numérisation, d’édition électronique ou de développement d’outils de recherche à partir de l’interface plutôt qu’à partir des données. Principale initiatrice de ce « tournant design des humanités numériques » (Vial, 2016), l’Américaine Johanna Drucker, elle-même artiste visuelle, poète, historienne de l’écrit et théoricienne des humanités numériques, insiste sur le rôle de la perception dans la conceptualisation et en appelle à une véritable « épistémologie visuelle » (Drucker, 2004).

Un troisième design, enfin, se veut critique. S’il reconnaît les vertus heuristiques et émancipatrices des interfaces, il souligne aussi les conditionnements qu’elles produisent en tant que dispositifs de contrôle de l’attention et de prescription des comportements. Ce design entend déjouer les effets de captation et de séduction en appliquant les méthodes déconstructrices des software studies – l’étude critique des logiciels (Fuller, Manovich) – aux sites et applications développés pour les sciences humaines et sociales.

Le but du colloque est de prolonger la réflexion sur le rôle du design dans les humanités numériques en l’appliquant plus spécifiquement au versant littéraire de celles-ci – à savoir la création littéraire sur le web, l’édition en ligne et la critique computationnelle –, comme y invite l’ouvrage récent de Christophe Schuwey (Interfaces. L’apport des humanités numériques à la littérature, 2019), pionnier en la matière dans le domaine francophone.

Il sera l’occasion d’un dialogue entre les différents acteurs concernés, auteurs adeptes de l’écriture en ligne et artistes de l’écrit numérique, concepteurs de sites littéraires, professionnels du graphisme et des interfaces, praticiens et théoriciens du design, spécialistes des relations entre arts visuels et littérature, chercheurs en humanités numériques et spécialistes de littérature intéressés par ces dernières.

On attend des intervenants :

– une approche sémiotique et historique des interfaces et des aspects visuels de l’écriture et de l’édition numérique ;
– une réflexion sur l’imagerie en usage dans le distant reading et la textométrie ;
– des comptes rendus d’expérience ou des études de cas concrets – écritures web, projets en humanités numériques littéraires – commentant les options visuelles retenues ou envisagées ;
– des approches théoriques plus larges.

On tentera ainsi de répondre aux questions suivantes :

– Comment se négocie le nouveau partage des responsabilités concernant la dimension visuelle de l’écrit entre les auteurs et les sites accueillant leurs écritures – qu’il s’agisse de pages personnelles, de plateformes collectives ou d’environnements génériques –, mais aussi entre les responsables de projets d’édition en ligne et les informaticiens auxquels ils s’adressent ? Comment écrivains et chercheurs collaborent-ils avec les artistes, les infographistes et les designers, selon qu’ils délèguent ou assurent eux-mêmes au moins en partie la typographie, la composition, l’animation, l’iconographie et l’interface de leurs productions ?
– Comment les artistes plasticiens qui s’intéressent au texte, au récit, à la littérature (Mougin 2017), interrogent-ils la dimension visuelle de l’écrit via le numérique ?
– Que deviennent en régime numérique les recherches qui ont marqué les avant-gardes du xxe siècle – poésie visuelle, poésie concrète, « typoésie » – mais restées longtemps à la marge de la littérature imprimée ? Rencontrent-elles les formes actuelles d’écritures web ?
– Quel serait en régime numérique l’équivalent de la « typographie invisible » qui prévaut aujourd’hui dans l’édition littéraire sur papier ?
– Quelles pratiques spécifiques d’écriture, de lecture et de recherche conditionnent ces nouvelles visualités et visualisations du littéraire ?
– Quels effets de sens intentionnels ou impensés produisent-elles ? Quels imaginaires, quelles mythologies, quelles idéologies du texte et de la science du texte, quelles figures de l’auteur et du critique véhiculent les mises en écran de la littérature quand elles se dégagent des codes de l’imprimé, ainsi que les imageries nouvelles auxquelles recourt la critique computationnelle ?

Programme prévisionnel
Le colloque se déroulera sur cinq ou six demi-journées, selon le nombre de propositions retenues en plus des communications des invités.
Les communications seront regroupées en quatre sessions (intitulés provisoires) :

1. Du papier à l’écran : une histoire des visualités du texte littéraire aux xxe-xxie siècles.

2. Design d’interfaces et plateformes de littérature en ligne.

3. Design d’interfaces et projets d’humanités numériques littéraires.

4. Critique littéraire et datavisualisation.


Par ailleurs, deux tables rondes sont envisagées : 

1. Table ronde autour du travail de Johanna Drucker, à l’occasion de la parution de Visualisation. L’interprétation modélisante (éditions B42, 2020), premier ouvrage de l’auteure traduit en français.

2. Table ronde réunissant des professionnels du design graphique, des artistes visuels et des écrivains, sur les options possibles en matière de présentation du texte à l’écran et leurs enjeux.        

Bibliographie indicative
Bon François, Après le livre, Paris, Seuil, 2011

Bon François, « Qu’est-ce que le web change à l’auteur de littérature ? », Tiers livre, septembre 2015

Bouchardon Serge, La Valeur heuristique de la littérature numérique, Paris, Hermann, coll. « Cultures numériques », 2013

Burdick Anne, Drucker Johanna, Lunenfeld Peter, Presner Todd, Schnapp Jeffrey, Digital_humanities, Cambridge (MA), MIT Press, 2012

Citton Yves, « Humanités numériques : une médiapolitique des savoirs encore à inventer », Multitudes, n° 59, été 2015

Drucker Johanna et Nowviskie Bethany, « Speculative Computing : Aesthetic Provocations in Humanities Computing », dans Susan Schreibman, Ray Siemens, John Unsworth (dir.), A Companion to Digital Humanities, Oxford, Blackwell, 2004

Drucker Johanna, « Performative materiality and theoretical approaches to interface », Digital Humanities Quarterly, Vol. 7, No. 1, 2013

Drucker Johanna, « De la lettre à l’écran. La migration des caractères », Back office [Paris, éditions B42], n° 3, septembre 2019, « Design graphique et pratiques numériques », p. 20-33.

Drucker Johanna, Graphesis: visual forms of knowledge production, Cambridge (Ma) / Londres, Harvard University Press, 2014

Drucker Johanna, SpecLab : Digital Aesthetics and Projects in Speculative Computing. University of Chicago Press, 2009

Fuller Matthew (dir.), Software Studies : A Lexicon, Cambridge (Ma), MIT Press, coll. « Leonardo », xii+334 p., 2008

Fuller Matthew, Behind the Blip : Essays on the Culture of Software, New York, Autonomedia, 2003

Goldsmith Kenneth, L’Écriture sans écriture. Du langage à l’âge numérique [2011], traduit par François Bon, Paris, Jean Boîte éditions, 2018

Galloway Alexander R., The Interface Effect, Cambridge (UK) / Malden (Ma), Polity Press, 2012

Gefen Alexandre, « Le devenir numérique de la littérature française », Implications philosophiques, 2012

Gefen Alexandre, « Les enjeux épistémologiques des humanités numériques », Socio, n° 4, 2015

Gefen Alexandre (dir.), Critique, n° 819-820, août-septembre 2015, « Des chiffres et des lettres. Les Humanités Numériques »

Genin Christine, « Le devenir Web de la littérature », Revue de la BNF, n° 52, 2016/1, p. 152-162

Gervais Bertrand et Saemmer Alexandra (dir.), Protée, vol. 39, n° 1, printemps 2011, « Esthétiques numériques. Textes, structures, figures »

Grafton Anthony, La Page, de l’Antiquité à l’ère numérique. Histoire, usages, esthétiques [2012], traduction de l’anglais (américain) par Jean-François Allain, Hazan / Louvre éditions, coll. « Bibliothèque Hazan », 2015

Hayles N. Katherine, Lire et penser en milieux numériques. Attention, récits, technogenèse [2012], trad. de l’américain par C. Degoutin, Grenoble, Éditions littéraires et linguistiques de l’université de Grenoble, coll. « Savoirs littéraires et imaginaires scientifiques », 2016

Kirschenbaum M. G., « So the Colors Cover the Wires’: Interface, Aesthetics, and Usability », dans Susan Schreibman, Ray Siemens, John Unsworth (dir.), A Companion to Digital Humanities, Oxford, Blackwell, 2004.

Manovich Lev, « What is visualization », 2010

Manovich Lev, Le Langage des nouveaux médias [2001], trad. Richard Crevier, Dijon, les Presses du réel, 2010

Masure Anthony, Design et humanités numériques, Paris, éditions B42, coll. « Esthétique des données », 2017, 146 p.

Moretti Franco, Graphes, cartes et arbres. Modèles abstraits pour une autre histoire de la littérature [2005], traduit par Etienne Dobenesque, Paris, les Prairies ordinaires, coll. « Penser-croiser », 2008

Mougin Pascal, « Art, littérature : du séparatisme historique aux convergences actuelles », dans P. Mougin (dir.), La Tentation littéraire de l’art contemporain, Dijon, Les presses du réel, 2017

Mougin Pascal, Moderne / contemporain. Art et littérature des années 1960 à nos jours, Dijon, Les presses du réel, 2019

Palsky Gilles, « La Sémiologie graphique de Jacques Bertin a cinquante ans », Visions cartographiques, mis en ligne le 7 juin 2017

Petitjean Anne-Marie et Houdart-Merot Violaine (dir.), Numérique et écriture littéraire. Mutations des pratiques, Paris, Hermann, 2015, 176 p.

Richaudeau François et Binisti Olivier, Manuel de typographie et de mise en page. Du papier à l’écran, Paris, Retz, 2005

Saemmer Alexandra, « Littératures numériques : tendances, perspectives, outils d’analyse », dans Petitjean Anne-Marie et Houdart-Merot Violaine (dir.), Numérique et écriture littéraire : mutations des pratiques, Paris, Hermann, 2015, p. 111-131

Saemmer Alexandra, Matières textuelles sur support numérique, Presses de l’université de Saint-Étienne, 2007

Schuwey Christophe, Interfaces. L’apport des humanités numériques à la littérature, Neuchâtel, Alphil, coll. « Focus », 2019

Sinclair Stéfan, Ruecker Stan et Radzikowska Milena, « Information Visualization for Humanities Scholars », dans Literary Studies in the Digital Age: An Evolving Anthology, MLA Commons, 2013 

Thély Nicolas, Lartigaud David-Olivier et Rouffineau Gilles, « Rôle et enjeux du design graphique », dans THATCamp Paris 2012, OpenEdition, 2012, p. 169-175 [https://books.openedition.org/editionsmsh/386]

Vial Stéphane et Catoir-Brisson Marie-Julie (dir.), Design et innovation dans la chaîne du livre. Écrire, éditer, lire à l’ère numérique, Paris, PUF, 2017, 257 p.

Vial Stéphane, « Le tournant design des humanités numériques », Revue française des sciences de l’information et de la communication, n° 8, 2016

Vial Stéphane, L’Être et l’écran. Comment le numérique change la perception, Paris, PUF, 2013

Appel à communications - Colloque Humanistica (date de soumission : 15 janvier 2020)


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COLLOQUE HUMANISTICA 2020

Premier colloque de l’association francophone des humanités numériques

À l’heure où les humanités numériques connaissent un tournant décisif tant sur le plan quantitatif que qualitatif, Humanistica, l’association francophone des humanités numériques créée en 2014, organise son premier colloque. Elle invite ainsi la communauté scientifique à interroger ses résultats et ses méthodes de recherche, ses usages de l’informatique, ses objets traditionnels ou nouveaux, pour mesurer le chemin parcouru et s’engager dans une nouvelle décennie de développement.

En 2010, le Manifeste des Digital Humanities répondait au constat de Milad Doueihi concernant la « conversion numérique en cours » et appelait à la consolidation du domaine. Dix ans plus tard, une transdiscipline a-t-elle émergé ? L’omniprésence de l’expression « humanités numériques » est-elle trompeuse ou témoigne-t-elle d’une prise en compte d’un tournant méthodologique, épistémologique et culturel pris par la recherche en sciences humaines ? Sommes-nous en train d’inventer ou de nous adapter ?

Humanistica suggère aux participants du colloque de répondre à ces différentes questions du point de vue de leurs résultats scientifiques et de leur expérience pédagogique. Trois axes, que nous donnons à titre indicatif, peuvent guider la réflexion : 

Enseignement et formation à la recherche
L’université forme par la recherche et à la recherche. Les humanités numériques semblent ouvrir des possibilités de formation plus précoce grâce à l’intégration au sein de projets qui permettent de se confronter aux documents et aux corpus. Les étudiants réalisent ainsi des tâches de transcription, d’encodage mais aussi de valorisation, de médiation et de communication autour de leurs travaux. Cette relation entre enseignement et recherche paraît essentielle non seulement pour susciter des vocations mais également pour offrir des pistes de développement dans les années à venir, en relation avec le monde professionnel. 

> Le colloque est intéressé par vos expériences et vos expérimentations touchant ce lien entre recherche et enseignement, que ce soit au niveau de la licence ou du master, ainsi que dans le secondaire. 

Infrastructures et outils
Les humanités numériques francophones ont été particulièrement actives depuis vingt ans dans la création d’infrastructures exemplaires. Qu’elles soient dédiées à la publication, à la diffusion des résultats de la recherche scientifique en accès libre, au développement de services et d’outils gérant le cycle de vie des données, ces infrastructures transversales ont contribué à transformer notre milieu de travail – mais de quelle façon et avec quel succès ? Le terrain est-il prêt pour que les sciences humaines entrent davantage dans l’ère numérique ?

> Le colloque attend vos retours d’expériences en matière de projets d’infrastructures, d’utilisation des services, de besoins encore à satisfaire. 

Sciences humaines et résultats
Alors que la numérisation de la société transforme les emplois et les carrières dans de nombreux secteurs professionnels, les métiers de la science n’échappent pas à ces évolutions. De nouveaux besoins, en termes de services notamment, changent la façon de faire des humanités à l’époque de la science ouverte. Quels sont exactement ces nouveaux besoins ? Comment influencent-ils la conduite de la recherche ? Qu’appelle-t-on dorénavant « résultats » de la recherche en sciences humaines, notamment lorsqu’elle est financée selon des critères en évolution ? S’agit-il d’exposer le processus de collecte des données ? D’adopter une approche expérimentale ? De rendre transparente la méthode mise en œuvre ? De tout cela à la fois ? Qu’est-ce que la reproductibilité des travaux dans les sciences humaines ? Que signifie, en outre, « passer à l’échelle » dans nos disciplines ?

> Le colloque attend des réflexions issues de votre recherche et de vos pratiques.


COMMUNICATIONS

Seront acceptées des communications sur des travaux achevés ou en cours, des présentations d’outils ou de prototypes et des réflexions sur les sources utilisées dans un cadre académique ou pédagogique (archives, corpus, enquêtes, données), qu’il s’agisse de rendre opérationnelles ou de redéfinir nos catégories d’analyse. À moins qu’elles ne comportent explicitement une dimension réflexive ou méthodologique, les présentations de projets, infrastructures ou institutions privilégieront le format du poster.

Les propositions de contribution prendront les formes suivantes :

  • Communications de 20 minutes, qui seront ensuite organisées en sessions thématiques. Les propositions de communications se présenteront sous la forme d’un texte de 250 à 500 mots, références non comprises.
  • Posters, que les auteurs seront invités à présenter en 3 minutes durant une session d’interventions éclair (poster slam). Les propositions de posters se présenteront sous la forme d’un texte de 250 à 500 mots, références non comprises. 


Les propositions devront être soumises sur la plateforme du colloque le 15 janvier 2020 au plus tard. Les réponses (acceptation ou refus) seront envoyées au terme d’une évaluation en simple aveugle, au plus tard le 15 février 2020.

Des articles découlant des communications pourront être soumis à http://www.humanisti.ca/revue, dont les numéros 1 et 2 paraîtront en 2020. 

En février 2020 sera diffusé un appel spécifique concernant les formes suivantes :

  • Ateliers de formation ou de groupes de travail, qui prendront place le jour qui précède le colloque, c'est-à-dire le 12 mai 2020.
  • Tables rondes dont l’objectif est d’offrir la possibilité de proposer en amont du colloque des sujets de discussion, à propos de méthodes de recherche, de questions pédagogiques ou de débats. Un document collaboratif permettra aux propositions de se rejoindre et former des panels destinés à s’auto-organiser en vue du colloque.



Le colloque se tient à l'IUT Bordeaux Montaigne du 13 au 14 mai 2020, après une journée d'ateliers le 12 mai.

Wednesday, December 4, 2019

Séminaire du Labex OBVIL

Dans le cadre du séminaire du labex OBVIL, Pierre Zweigenbaum interviendra sur le sujet suivant:

Titre : Détection d'entités dans le domaine biomédical
Résumé: Je ferai un survol de plusieurs de nos travaux récents en TAL biomédical : extraction de symptômes et traitements dans des forums de santé, normalisation d'informations dans les certificats de décès, TAL pour la formation des médecins.
Je présenterai également des travaux que nous menons dans ce contexte sur la construction de plongements lexicaux : plongements ontologiques, apport de corpus hors-domaine.

Date et horaire: 04 décembre 2019, de 13h à 15h
Lieu: salle D323, maison de la recherche, 28 rue serpente, 75006.