Colloque International
Date limite de soumission : vendredi 3 juillet 2020
Colloque des humanités numériques et digital studies
Université Paul-Valéry Montpellier 3
2,3 et 4 décembre 2020
Organisé par :
Université Paul-Valéry Montpellier 3 (France)
Campus Tech (France)
King’s College London (Royaume-Uni)
Digital Humanities Institute-University of Sheffield (Royaume-Uni)
Österreichische Akademie der Wissenschaften (Autriche)
Université de Pise (Italie)
Université de Caldas à Manizales (Colombie)
Université de Piura à Lima (Pérou)
Académie Africaine de Recherches et d'Études Francophones (ACAREF) – Bureau Afrique Togo
En partenariat avec la Revue Études Digitales
Coordination scientifique :
François Perea, Albin Wagener et Jérémi Sauvage
Btihaj Ajana, Michael Pidd, Eveline Wandl-Vogt
Résumé
Ce colloque a pour objectif de recenser les recherches et pratiques disciplinaires et interdisciplinaires consacrées aux humanités numériques et aux digital studies, dans le cadre d’un dialogue international ouvert unique. Il vise à élaborer des cartographies, motiver des projets communs interdisciplinaires et éviter les dérives disciplinaires d’un domaine qui est à l’aube de ses impacts possibles sur les formations, les recherches et les applications. Nous croyons dans la possibilité de proposer des définitions collectives des humanités numériques et des digital studies, grâce à des communications acceptées sous des formats variés. Le but est d’interroger la place des humanités numériques en lien avec les digital studies, de tenter d’en approcher une définition collective et de faire un état prospectif de l’avenir de ces transdisciplines.
Argumentaire
Les disciplines des lettres, langues, arts, sciences humaines et sociales, séparément et des cadres interdisciplinaires, ont connu de profondes mutations numériques de leurs pratiques et objets de recherche et d’enseignement. Les incidences de cette numérisation sont nombreuses et variées et posent aux chercheur-e-s de nouveaux questionnements liés aux instrumentations et méthodes de la recherche (en développement des humanities computing), à une vision politique du partage du savoir « solidaire, ouverte, accueillante et en libre d’accès » (Manifeste des « Digital Humanities » / THATCamp 2010, Paris), ou encore à « la question du statut qu’il convient d’accorder à la technique dans le devenir humain, et dans le devenir des savoirs par lesquels l’humain sait quelque chose de lui-même » (Appel aux études digitales ; https://digital-studies.org/ wp/appel-aux-etudes- numeriques/).
Ainsi, le champ pratique et de réflexion est vaste, aux frontières poreuses, parfois confondues, aux « appellations variées et non stabilisées » (Bigot et al., 2016) : Humanités numériques ou digitales, Cultural analytics, Digital studies… sein d’un ensemble couvrant reprenant à William Pannapacker la métaphore du chapiteau (Pannapacker 2011).
Ce colloque se nourrit explicitement des interactions entre chercheurs et professionnels et s’inscrit dans une perspective de dialogue fructueux entre recherche et expérience et dans un esprit de structuration non exclusif, ouvert aux digital studies à l’anglo-saxonne, aux humanités numériques mises en œuvre dans le Nord de l’Europe, et aux récentes évolutions françaises sur la question. Plutôt que de segmenter, cloisonner et remettre la question des humanités numériques au cœur de questions de territoires disciplinaires, l’objectif de ce colloque est donc bel et bien d’ouvrir les potentialités et les évolutions des humanités numériques et digital studies en œuvrant pour l’appropriation interdisciplinaire, voire transdisciplinaire de ces questions, reprenant ainsi le projet d’humanités pour lui donner un sens contemporain.
Les propositions soumises à ces assises pourront porter sur les aspects suivants, de manière non-exclusive et dans un nécessaire esprit de dialogue scientifique et d’ouverture épistémologique et praxéologique :
- Discours, langues, sémiotique, communication, médiation, réseaux sociaux ;
- Dispositifs, créations techniques, ingénierie, circulation de l’information, « smart city », ergonomie ;
- Instrumentations, outils, méthodes dans la recherche ;
- Transmission, pédagogie, andragogie, acculturation et usages ;
- Culture, arts, graphisme, audio-visuel, tourisme, expériences de visite ;
- Marketing, commerce, management, sciences de gestion ;
- Sciences politiques, droit, vie démocratique, politiques publiques ;
- Sciences sociales, psychologie, sociologie, monde sanitaire et social ;
- Ecologie, transition durable, économie circulaire, économie bleue.
Aux niveaux méthodologique et théorique, la problématisation de ce colloque international est triple :
1) Permettre une cartographie nationale et internationale en termes de pratiques scientifiques et applicatives sur la question des humanités numériques, en complémentarité avec des cartographies déjà existantes, plus particulièrement en recherche universitaire et dans les liens entre cette recherche et le monde professionnel ;
2) Stimuler les échanges disciplinaires et interdisciplinaires et permettre la constitution d’un fort réseau de recherches et de formation à travers la France, qui permette de valoriser un rayonnement national et favoriser les interactions pédagogiques et épistémologiques ;
3) Motiver les échanges entre les communautés nationales et internationales existantes ou à venir ayant pour objectif de porter un projet collectif en humanités numériques et digital studies, afin de structurer des échanges entre les communautés déjà existantes et dévolues aux humanités numériques notamment d’une part, et la société et le monde professionnel d’autre part. Ces échanges doivent être nourris avec les collectifs déjà existants.
Après validation par un comité scientifique et de rédaction indépendant, certaines communications seront publiées dans le cadre d’un numéro spécial de la revue Études Digitales.
Modalités de soumission
Sont attendues des propositions de communication sur ces thématiques indiquant explicitement : la question de recherche et son apport à la problématique générale esquissée ci-dessus, les données/corpus analysés, les cadres méthodologiques et théoriques sous-jacents. Si les études de cas ne sont pas a priori exclues, les auteurs devront clairement montrer leur portée théorique. Les expérimentations professionnelles sont également bienvenues.
Elles comprendront : le titre de la communication, 5 mots-clefs, un argumentaire développé de 800 mots maximum et la liste des références citées. L’identité et l’affiliation du/des auteur(s) n’apparaîtront pas dans le résumé, mais dans le mail d’accompagnement.
Langues : français, anglais
Transmission des propositions avant le 3 juillet 2020 simultanément par mail à albin.wagener@campustech.fr, francois.perea@univ-montp3.fr et jeremi.sauvage@univ-montp3.fr.
Comité scientifique :
Koffi Ganyo Agbefle, AGBEFLE-ACAREF / Bureau Afrique & Université de Bordeaux Montaigne, France
Btihaj Ajana, King’s College of London, Royaume-Uni
Nathalie Auger, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Jean-Jacques Boutaud, Université de Bourgogne, France
Franck Cormerais, Université Bordeaux Montaigne, France
Laurent Gautier, Université de Bourgogne, France
Monika Kopytowska, Université de Lodz, Pologne
Lotta Lehti, Université de Helsinki, Finlande
Julien Longhi, Université de Cergy-Pontoise, France
François Perea, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Enrica Salvatori, Università di Pisa, Italie
Jérémi Sauvage, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Peter Stockinger, INALCO, France
Albin Wagener, Campus Tech, Angers, France
Eveline Wandl-Vogt, Austrian Academy of Sciences, Vienne, Autriche
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